Histoire 6


Fiche 6 : Donner un titre

Texte a

En 1788-89, une des plus fortes crises agricoles et climatiques de tout le siècle. L'hiver est terrible dans les campagnes charentaises ; la température descend jusqu'à moins 18°, la glace bloque la Charente, interrompt la circulation dans le Pertuis breton, et détruit les bouchots de Charron. Le froid et l'humidité compromettent les récoltes et favorisent les maladies du bétail. En Aunis et en Saintonge, où l'importance du vignoble réduit les cultures vivrières, l'approvisionnement en grains est malaisé.

Texte b

Tandis que la révolution municipale secoue la ville, la " Grande Peur " alarme les campagnes. Alors la disette et le chômage multiplient les vagabonds, des rumeurs circulent annonçant l'arrivée de brigands enrôlés par la noblesse. G. Lefèvre situe à Ruffec l'origine de la panique qui gagne le Poitou. Le 28 juillet, après les propos jugés menaçants de quelques mendiants, la peur se répand vers le sud.

Texte c

La répartition inégale des impôts est la préoccupation la plus répandue chez les rédacteurs des cahiers : plus des deux tiers des textes parvenus jusqu'à nous en réclame la suppression. La corvée des grands chemins, payable en argent, est aussi condamnée en raison de l'exemption dont bénéficient ceux qui en profitent.

Texte d

L'hiver de 1788-89 fut exceptionnel par sa rigueur (le thermomètre descendit jusqu'à 18° au-dessous de 0) et par sa longueur (de novembre à janvier). La récolte de blé fut compromise et comme les réserves étaient médiocres, la disette s'annonçait pour la période de " soudure "

Texte e

Les deux seules revendications originales sont une demande de renforcement de la maréchaussée " attendu la multiplicité des brigands et surtout la proximité des ports de mer et de rivières " et une violente attaque contre les gros décimateurs qui enlèvent tout le produit aux curés qui ont tout le poids de la desserte et sont réduits à la portion congrue.

Texte f

Comme partout les doléances sont nombreuses ; D'abord contre le poids énorme des impôts directs mal répartis par l'intendant et recouvrés avec frais et complications par une foule d'employés dont le nombre est infini.

Texte g

Nous voyons retomber sur nous tout le poids des impôts tandis que les seigneurs, décimateurs qui recueillent le fruit de nos travaux en sont entièrement affranchis.

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